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Magnifique concert au château de Dio

Le lieu a récemment accueilli un pianiste d'exception, Lucas Debargue.

Dans le cadre grandiose du château de Dio, le propriétaire du lieu, Bertrand Fleutiaux, a accueilli le pianiste français Lucas Debargue pour un concert exceptionnel. La participation enthousiaste d'un public venu en nombre qui s'était déplacé pour venir écouter un musicien de réputation internationale, la parfaite organisation de cet événement grâce à l'équipe dynamique réunie sous l'impulsion de Danny de Moüy, l'appui chaleureux du maire, ainsi que la beauté hiératique du lieu, ont contribué au succès de cette soirée unanimement appréciée.

 

Sous la voûte des anciennes écuries du château, à l'acoustique parfaite, Lucas Debargue, lauréat du concours Tchaïkovki 2015, a offert un programme somptueux sur un piano Steinway. La première partie comprenait des œuvres virtuoses de Frédéric Chopin. La Polonaise héroïque en la bémol majeur opus 53 empoignée avec un lyrisme torrentiel a ouvert le bal, puis la Barcarolle en fa dièse majeur, opus 60, etc.. Des chefs-d'œuvre absolus de la littérature pianistique. La fluidité et l'élégance des phrasés, la limpidité des accords et plans sonores, la netteté des lignes mélodiques et l'impressionnant influx rythmique de ces interprétations inspirées, ont parfaitement restitué la poésie exaltée et la passion romantique des pages. Il a souligné avec force le sublime tragique du compositeur des Études et préludes qui ont fait sa gloire.

En abordant la deuxième partie de son récital, il a d'abord expliqué très pédagogiquement pourquoi il avait choisi la Sonate pour piano n ° 2 en la mineur, opus 21 du compositeur polonais Karol Szymanowski, qu'il a ensuite interprétée avec un souffle puissant et une densité émotionnelle communicative. Tumultueuse, traversée par un flux vital irrépressible, entrecoupée aussi de moments méditatifs, cette sonate d'une vingtaine de minutes se conclut sur une fugue impétueuse que le pianiste a menée de main de maître jusqu'à son apothéose.

Pour le rappel, ce fut un changement de style. Ce fut Nostalgie du pianiste et compositeur polonais Milosz Magin. Puis sur l'insistance pressante du public, il a généreusement offert une improvisation jazz enjouée. Standing ovation enthousiaste. La soirée s'est terminée sous les étoiles autour d'un chaleureux verre de l'amitié. Espérons le revoir l'année prochaine, dans ce festival naissant qui a débuté sous le signe de l'excellence